Une bien mauvaise nouvelle pour le segment du Cloud Gaming, segment qui a fortement été poussé par Google : Stadia va bientôt fermer ses portes. C’était une belle aventure et un exemple à suivre sur certains aspects et moins sur d’autres.
Google Stadia : une fermeture des services le 18 janvier 2023
Lorsque Google a décidé d’ouvrir sa plateforme de Cloud Gaming, je me suis immédiatement rué sur le site officiel pour en savoir plus et pour passer pré-commande. J’ai fait partie des membres fondateurs et j’ai reçu le premier pack composé de la manette bleue nuit (qui est collector) et du Chromecast Ultra dédié. A la réception de l’ensemble, j’ai même réalisé une vidéo découverte sur ma chaîne YouTube Tech Live.
J’ai joué à plusieurs jeux qui m’ont plus ou moins marqué : Assassin’s Creed Valhalla (un bel univers pour les fans de Viking), Cyberpunk 2077 (magnifique mais un peu buggé on ne va pas se le cacher), The Darkside Detective (superbes enquêtes), Get Packed (le déménagement ultra fun), Embr (joli et prenant), Outcasters (du fun en multi), Riders Republic (le freestyle façon Ubisoft), Super Bomberman R Online (où j’ai enchaîné les TOP 1)… En bref, j’ai vraiment passé de bons moments.
Cela dit, malgré le nombre incalculable de jeux présents dans ma bibliothèque en tant qu’abonné Stadia Pro, je ne jouais finalement pas assez à la plateforme. Par manque de temps, je préférais jouer à des FPS comme Call Of Duty Warzone sur Playstation 5 et aussi parce que mon entourage jouait dessus. L’histoire aurait été complètement différente si Google avait réussi à dealer la licence d’Activision (ou d’autres gros titres multijoueurs), ce qui aurait amené enormément de joueurs sur la plateforme. Mais concrètement, j’aurais été dans la même situation si j’avais opté pour le Xbox Game Pass où il y a tout de même plus de licences intéressantes mais qui ne convenaient pas à mon contexte personnel.
Et effectivement, Stadia a souvent été critiqué pour le manque de titres AAA négociés ou produits, par son offre qui n’était pas assez claire et qui ne correspondait pas au « Netflix du gaming ». Ce que Microsoft propose et qui a l’air d’emballer notamment avec un bon catalogue proposé par un acteur du secteur du gaming (contrairement à Google). Notons également les railleries de la presse, les trolls gratuits qui n’ont pas facilité le sérieux et l’expansion du service.
Pourtant la plateforme proposait plusieurs choses solides. Je citerais la stabilité, la maîtrise technique des infrastuctures : les jeux se lançaient rapidement et il était rare de laguer à la différence de la concurrence. Mais aussi la gestion de multiples supports : vous pouviez jouer sur smartphone, sur un PC et sur votre téléviseur. Combien de fois il m’est arrivé de changer de téléviseur sans devoir déplacer la console où jouer discrètement sur mon smartphone. Sans parler du Chromebook dont Stadia est devenu la solution gaming ultime pour jouer à des jeux puissants (je vous rassure, GeForce Now et le Xbox Game Pass fonctionnent).
Je ne regrette en aucun cas avoir investi dans Stadia car l’aventure fut belle, le potentiel était là mais il a été mal exploité surtout sur un marché du jeu vidéo où forcément les vieux (les consoliers) l’ont cloisonné. Malgré tout cela, je vais continuer à faire quelques parties avant la fermeture définitive prévue le mercredi 18 janvier 2023 puis j’irai revoir les offres concurrentes pour continuer à jouer sur Chromebook. En tout cas, merci Google pour Stadia et les efforts réalisés et proposez donc vos serveurs aux éditeurs et consoliers qui ne maîtrisent pas.
Fondateur de Chromebook Live/Tech Live et de la société de services Blicom et passionné de Chromebook, je vous partage les actualités incontournables sur les Chromebooks et Chrome OS ainsi que mes retours d’expérience sur ces sujets avec une approche utilisateur mais business aussi. Localisation : Paris & Internet.