Apple joue les mauvais perdants face aux Chromebooks…

Pour un éditeur, le milieu de l’éducation est un pari sur l’avenir : il propose des solutions pour aider les élèves mais surtout marquer leur esprit… Il est donc normal de voir Microsoft, Apple et Google tenter de grappiller des parts de marché tant au niveau de la bureautique qu’au niveau des OS. Et il est aussi normal qu’un responsable d’Apple s’agace du succès des Chromebooks…

Apple joue les mauvais perdants face aux Chromebooks...

Pour Apple, les Chromebooks sont « cheaps » et ne permettent pas la réussite des élèves…

Phil Schiller, responsable du marketing chez Apple a récemment accordé une interview à CNET pour parler plus largement du Macbook.

Le journaliste a posé une question intéressante au sujet des Chromebooks qui est la suivante :

Vous avez parlé du MacBook comme un ordinateur populaire auprès des étudiants. Mais les Chromebooks se sont développés sur le marché de l’éducation. Quel est votre point de vue là-dessus ?

Apple joue les mauvais perdants face aux Chromebooks...


Pour répondre à la question, Phil Schiller commence par dire que l’iPad connaît un succès sur le segment K-12 (là où les Chromebooks s’imposent) et qu’il est l’outil ultime pour permettre l’apprentissage aux élèves. Plus loin dans sa réponse, il ajoute :

Les enfants qui s’investissent et qui veulent apprendre réussiront mieux. Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi les enfants ne sont pas engagés en classe quand nous n’appliquons pas la technologie de manière à les inspirer. Vous devez avoir des outils d’apprentissage à la pointe pour aider les enfants à atteindre leurs meilleurs résultats.

Pourtant, les Chromebooks ne le font pas. Les Chromebooks se sont introduits en classe parce que, franchement, ce sont des outils peu chers pour faire passer des tests. Si ce que vous voulez, c’est tester les enfants, et bien, peut-être qu’un notebook peu cher pourra le fera. Mais ils (les enfants) ne réussiront pas.

Alors, par où commencer ? Effectivement, je rejoins son avis sur le fait qu’un device doit être un outil qui vient compléter l’apprentissage des élèves pour leur permettre de s’élever au plus haut niveau, de découvrir de nouvelles choses, de collaborer…

Par contre, dire que les Chromebooks ne le permettent pas, c’est évidemment faire preuve de mauvaise foi… Et limiter l’avantage d’un Chromebook à un prix bas, c’est évidemment une manière de tacler Google en réduisant la qualité globale d’un Chromebook…

Pour rappel, les Chromebooks dominent le marché de l’éducation aux Etats-Unis et dans certains pays d’Europe. L’argument du prix est légitime comparé à un iPad ou un Macbook (afin de valoriser les devices d’Apple), mais le prix est un avantage parmi d’autres qui favorisent l’apprentissage : la rapidité, la simplicité, le partage mais surtout un accès à des solutions dédiées au monde éducatif (G Suite For Education, Google Classroom, applications cloud, applications Android…) qui ont fait leurs preuves (des choses que vous pouvez retrouver au travers de mon interview d’un professeur qui a déployé les Chromebooks dans un établissement français).

Ainsi, ce n’est pas étonnant de voir Apple prêcher pour sa paroisse et ça démontre plusieurs choses : l’arrogance de la marque à la pomme, sa mauvaise foi et finalement sa crainte de Google sur ce marché !

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